Je suis Maman

Je suis Maman.  Depuis mon deuxième enfant, cette affirmation a pris tout son sens. Pas que je ne me sentais pas maman avant d’accoucher du deuxième, mais bien parce que j’ai appris à devenir la mère que je suis aujourd’hui. En espérant que mon histoire puisse aider une seule femme à ce que ces rôles de mère et de femme soient en synergie pour devenir une meilleure personne.

Alors, voilà… Je suis perfectionniste, malgré les bons côtés de ce trait de personnalité, il peut être très envahissant à ses heures et pesant pour les gens qui m’entourent. À ma première grossesse, j’avais lu tous les livres sur la maternité qui m’étaient tombés sous la main. L’accouchement, ayant été difficile psychologiquement, mon corps a aussi pris beaucoup de temps à s’en remettre. J’étais fatiguée, pour ne pas dire épuisée, mais j’étais déterminée à être la meilleure version de moi-même afin d’être un modèle pour mon enfant. Des actions qui étaient anodines auparavant sont devenues des sujets d’analyses poussés afin de me sentir bien dans chaque prise de décision. Je me suis brûlée. Ce fut un long processus. Le plus gros travail fut d’accepter mes limites et de lâcher prise, je n’arriverais pas à tout faire, tout faire parfaitement, à tout contrôler. Heureusement, à mon retour au travail, on m’a permis de faire moins d’heures, de cette façon j’ai tenté pendant 2 ans et demi de trouver un certain équilibre entre ma vie de couple, ma vie de famille, ma vie sociale, le travail et mon sommeil.

Puis, mon garçon est né. Forte de ma dernière expérience, je savais à quoi m’attendre, au pire. Puis malgré un accouchement loin de l’image que je m’étais faite, psychologiquement et physiquement ce fut plus facile. Plus facile, car je n’étais pas dans l’inconnu. J’étais déterminée à profiter au maximum de cette pause que la vie m’offrait pour rentabiliser chaque instant avec mes enfants. De vivre le moment présent. Au diable le ménage et l’épicerie! J’avais besoin d’une sieste en même temps que bébé et bien je faisais une sieste en même temps que bébé. Je ne me mettais plus cette pression d’être parfaite, de me sentir coupable d’être à la maison et de ne pas accomplir les tâches quotidiennes. Je me suis laissée envahir par l’amour, puis la vie a soudainement pris tout son sens. Je me suis investie dans ma famille et j’ai donné de mon temps dans ma communauté. J’appréciais chaque instant et j’étais apprécié en retour. J’ai alors compris que j’avais besoin de ça dans ma vie pour trouver l’équilibre, pour être bien avec moi-même et les autres. Ça fait ainsi de moi, je crois, une meilleure personne.

Le congé de maternité ayant une fin… Bien sûr, dans le meilleur des mondes, l’argent ne pose pas problème à cette nouvelle illumination. Alors, tant qu’à travailler à réaliser le rêve de quelqu’un d’autre, aussi bien qu’il soit en concordance avec ses propres valeurs. De mon côté, j’ai besoin d’un environnement chaleureux, stimulant, créatif, dans lequel j’apprends et où je peux aider autrui. Je veux faire une différence dans le quotidien des gens, même si ce n’est que le quotidien de mes collègues de travail. Je crois être un atout pour un employeur et j’apprécie un environnement empreint de transparence et où les mesquineries n’ont pas leur place. Je suis idéaliste me direz-vous? Peut-être, mais je crois que c’est possible d’aimer son travail, en fait je crois même que c’est primordial. Ça fait de nous des meilleurs humains. Une femme et une maman accomplie, VOILÀ l’exemple que je veux donner à mes enfants.

 

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